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Association de parents d'élèves  : "LES GRANDS BICHET"
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Association de parents d'élèves : "LES GRANDS BICHET"
  • Bienvenue sur le Blog des "Grands Bichet", destiné aux parents d'élèves de l'école élémentaire Pierre Bichet des Fins ! Pour permettre à tous de partager des informations, les comptes-rendus de réunions, les photos et les activités de nos enfants.
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22 janvier 2013

Vu dans la presse : La Réforme des rythmes scolaires bute sur Paris.

A quelques jours de la parution du décret réformant les rythmes scolaires, Paris a vécu, mardi 22 janvier, une journée sans école... ou presque. Au moins huit professeurs du primaire sur dix avaient déclaré leur intention de faire grève, et près de la moitié des écoles parisiennes – 372 sur 662 – se sont mobilisées à 100 %. Face à l'ampleur du mouvement, le service minimum d'accueil (SMA) n'a pu être organisé que dans 66 écoles.

La date de la mobilisation n'a pas été fixée au hasard : le 23 janvier doit être présenté en conseil des ministres le projet de loi d'orientation et de programmation pour l'école qui fixe, pour cinq ans, les priorités éducatives du gouvernement.

Les rythmes scolaires ne figurent que dans le rapport annexé à loi, mais ce sont eux, pourtant, qui cristallisent les débats. Mot d'ordre des syndicats parisiens (SNUipp, SE-UNSA, CGT, SUD, CNT, FO) : faire reculer Bertrand Delanoë. Le maire socialiste de Paris a fait savoir, le 10 janvier, que sa ville rejoignait les rangs – encore épars – des municipalités prêtes à revenir à la semaine d'école de quatre jours et demi dès septembre 2013, au même titre qu'Angers, Aubervilliers, Brest, Saint-Denis, Caen, Nantes, Rennes...

"CONTRESENS BIOLOGIQUE POUR L'ENFANT"

"On est face à une réforme parachutée dans l'urgence, sans concertation avec les profs", assure Nicolas Wallet, porte-parole du SNUipp-FSU Paris, syndicat majoritaire dans le premier degré. "Le retour au mercredi matin travaillé, avec un allégement des journées à la marge – d'une demi-heure à trois-quarts d'heure –, va dégrader nos conditions de travail, sans apport démontré pour les élèves", ajoute ce professeur de CM2. "Il faudrait au minimum reporter à 2014", renchérit Pauline Leclerc, du SE-UNSA Paris, en faisant référence à la possibilité donnée par le chef de l'Etat d'étaler la réforme sur deux ans (sur dérogation). "Mais le mieux serait encore de remettre à plat la question des rythmes", soutient cette professeure de CM1.

Une "remise à plat" ? Elle a déjà eu lieu, semble-t-il, au moins à deux reprises ces dernières années, lors de la "grande concertation" convoquée par le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, cet été, mais aussi durant la conférence nationale réunie par son prédécesseur, Luc Chatel, en 2010.

"Pas d'apport démontré pour les élèves" ? Si un sujet fait consensus parmi les spécialistes des rythmes de l'enfant, c'est bien la nécessité de mettre un terme à la semaine de quatre jours d'école, instaurée en 2008 (avec la suppression du samedi matin). Un "contresens biologique pour l'enfant", selon l'Académie de médecine.

MIEUX ORGANISER LES APPRENTISSAGES

Avec 6 heures d'école par jour, 144 jours par an – contre 187 jours, en moyenne, dans l'OCDE –, la France détient le record de l'année scolaire la plus condensée et de la journée la plus chargée. Rétablir une demi-journée d'école doit permettre de revenir à 180 jours par an, en réinstaurant une continuité dans la semaine pour mieux organiser les apprentissages.

Le projet de décret préparé Rue de Grenelle prévoit d'étaler davantage les 24 heures de cours hebdomadaires, avec des journées de 5 h 30 maximum, et une demi-journée n'excédant pas 3 h 30. Aux collectivités de s'emparer du temps "libéré" – trois heures par semaine – pour organiser des activités périscolaires de qualité. En dépit de l'aide de 250 millions d'euros promise par l'Etat, cette charge nouvelle inquiète nombre de villes. Et pas que les communes rurales ou isolées : la ville de Marseille (UMP) a annoncé, le 21 janvier, qu'elle n'appliquera pas avant 2014 la réforme en l'état.

Paris, elle, veut être sur la ligne de départ dès septembre. "Nous entendons les inquiétudes des professeurs, mais notre sujet, ce sont les 137 000 petits Parisiens", pointe Anne Hidalgo, première adjointe (PS). "Si Paris n'est pas en capacité d'appliquer la réforme en 2013, on peut se demander qui le fera", renchérit Bruno Julliard, adjoint à la culture, et qui était, jusqu'à il y a peu, chargé du dossier des rythmes scolaires auprès de M. Peillon.

"MOBILISATION PROBABLEMENT CIRCONSCRITE À PARIS"

Deux aménagements de la journée d'école sont à l'étude. Option 1 : la classe se terminerait à 15 h 45, et des activités péri-éducatives seraient organisées de 15 h 45 à 16 h 30. Option 2 : ces activités prendraient place durant la pause de midi allongée de trois quarts d'heure – la cloche de l'école sonnant, comme aujourd'hui, à 16 h 30. Cette seconde hypothèse a la préférence de Colombe Brossel, adjointe en charge des questions éducatives : "Les chronobiologistes ont montré que le début de l'après-midi est moins favorable aux apprentissages, rappelle-t-elle. L'attention des enfants remonte vers 15 heures. D'où l'intérêt de décaler le retour en classe." Rien n'est encore tranché, précise Mme Brossel : les Parisiens sont invités à s'associer à la réflexion, lors d'une concertation qui doit débuter le 24 janvier.

Pas de quoi rassurer les enseignants de la capitale qui redoutent aussi de devoir prendre en charge des tâches qui incombent aux professeurs de la Ville de Paris – les "PVP". Un particularisme qui remonte à la monarchie de Juillet : quelque 760 enseignants, employés par la municipalité, assurent dans les écoles élémentaires parisiennes l'éducation musicale (1 heure hebdomadaire pour les écoliers), les arts plastiques (1 heure) et l'éducation physique et sportive (1 h 30).

Ces "PVP" seront-ils sollicités hors la classe, pour les activités périscolaires ? Rien ne permet, pour l'instant, de l'affirmer. "Ce vieil avantage explique, en partie, la vivacité des réactions des enseignants parisiens, analyse l'historien de l'éducation Claude Lelièvre. Il permet dans le même temps de penser que cette mobilisation, bien que massive, restera probablement circonscrite à Paris."

***

Lire aussi : Vincent Peillon a peu de leviers de négociation pour imposer sa loi d'orientation

Un projet tourné vers le primaire

 

 Les grandes créations : les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPS) vont former tous les nouveaux enseignants et recevoir les autres en formation continue. Le Conseil supérieur des programmes va définir "la nature et le contenu des épreuves des examens conduisant aux diplômes nationaux", mais aussi le nouveau socle commun.

Les changements : redéfinition de la maternelle, qui est un cycle à part entière et accueille les moins de 3 ans. La priorité est donnée au primaire, avec plus de maîtres que de classes; la transition est facilitée avec le collège et une langue vivante dès le CP. Un socle commun redéfini et maîtrisé par tous. Davantage de numérique dans les classes.

Les 60 000 postes créés : 27 000 pour la formation initiale ; 14 000 professeurs des écoles ; 7 000 professeurs en collège et lycée; 6000 personnels éducatifs ; 6 000 dans l'enseignement supérieur et agricole. Dans cette manne, 7 000 postes rééquilibreront les zones oubliées.

 

Source le Monde - mardi 22/01/2013

http://www.lemonde.fr/education/article/2013/01/22/la-reforme-des-rythmes-scolaires-bute-sur-paris_1820541_1473685.html

 

 

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